Le Qoutidien Luxembourg

on Monday, 25 July 2022. Posted in French

By Grégory Cimatti

Le Qoutidien Luxembourg

Musicien complet et soliste virtuose, le saxophoniste israélien Shauli Einav a posé ses bagages à Luxembourg en 2019. Rencontre avec une nouvelle figure de la scène jazz nationale, avant son passage sur scène au Blues’n Jazz Rallye samedi.

Il s’est produit dans des salles et festivals à travers l’Europe, l’Asie et les États-Unis, tout en côtoyant les plus grandes figures du jazz comme Aaron Goldberg ou Avishai Cohen. Shauli Einav, 40 ans, a déjà une longue et belle expérience derrière lui, construite entre New York et Paris, comme en témoignent six albums de haute facture. C’est au Luxembourg, où il est installé en famille depuis 2019, qu’il poursuit sa carrière : d’abord en tant que professeur à l’International School of Luxembourg, puis au sein d’un nouveau quartette dans lequel figure notamment le batteur luxembourgeois Paul Wiltgen. Un projet pour lequel le saxophoniste – que l’on a déjà pu voir à Neïmenster – abandonne ses réflexes acoustiques pour mieux explorer des paysages sonores plus électriques. Un changement qui sera manifeste dès demain du côté du Melusina, dans le cadre du Blues’n Jazz Rallye. Entretien.

Après Tel-Aviv, New York et Paris, vous habitez aujourd’hui au Luxembourg. Qu’êtes-vous venu faire ici ?

 

Shauli Einav : J’ai eu l’opportunité de travailler à l’International School of Luxembourg. À Paris, la vie était devenue trop intense. C’était le moment pour changer d’air! Bon, bouger aux quatre coins du monde, c’est une sorte d’habitude (il rit). Ma femme est mezzo-soprano, et elle a, comme moi, joué un peu partout. Habiter alors au Luxembourg n’a pas bouleversé nos habitudes, en dehors de la crise sanitaire qui est passée par là.

Devoir travailler à côté comme professeur, est-ce une preuve que la vie de musicien reste compliquée ? 

Devant la télévision ou sur internet, les gens ont une fausse image de ce qu’est la vie d’artiste. Mais si on remonte quatre siècles en arrière, Mozart ou encore Beethoven étaient professeurs! Peu de musiciens vivent de leur art. Keith Jarrett, par exemple, jouait à des mariages! Et si Vivaldi a été capable d’enseigner, je suis qui, moi, pour dire « non, je suis juste un artiste! » Surtout qu’il faut du temps pour développer une carrière, et même pour les plus renommés, ce n’est pas facile tout le temps. Sans oublier qu’il y a un vrai plaisir à enseigner. Transmettre les traditions et son expérience aux plus jeunes, oui, c’est gratifiant! lire la suite ici

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