French

New review by Xavier Prévost

Written by Team Shauli on Thursday, 04 February 2016. Posted in CD reviews, French

New review by Xavier Prévost

SHAULI EINAV QUARTET « Beam Me Up »

Shaui Einav (saxophones ténor & soprano), Paul Lay (piano, piano électrique), Florent Nisse (contrebasse), Gautier Garrigue (batterie), Pierre Durand (guitare, sur une plage)

Meudon, 4-5 juin 2015

Berthold Records BHT4730025 / DistrArt Musique

Le saxophoniste israélien, établi à Paris depuis quelques années, signe son quatrième disque, avec un quartette de choc : l'irremplaçable Paul Lay au piano, et un tandem rythmique de haut vol, qui est aussi celui du groupe Flash Pig : Florent Nisse à la contrebasse, et Gautier Garrigue à la batterie. Les trois premières plages empruntent aux Visions Fugitives de Prokofiev ses rythmes anguleux, ses dissonances, et quelques fragments mélodiques, pour les métamorphoser dans l'instant en un jazz d'audace et de vigueur. Le saxophone (le plus souvent ténor) mène la danse, s'évadant en volutes parfois rollinsiennes, mais le champ est souvent laissé, plus que libre, aux accompagnateurs, notamment au pianiste qui donne une fois encore l'indiscutable preuve de son art de sideman (car c'est un art singulier, même si Paul Lay brille aussi en leader avec ses propres groupes). Le thème titre de l'album, Beam Me Up, nous embarque, avec cette fois le piano électrique, dans un univers étrange et sinueux où chacun s'exprime richement dans le jeu collectif, par la magie de cette musique démocratique que l'on nomme jazz. Le disque paraît se conclure avec un quartette où la guitare de Pierre Durand a remplacé le piano : méandres encore, richement dessinés, sur des arpèges énigmatiques. Ce devrait être la fin, mais à 11'41'' de la plage 7, après presque huit minutes de silence numérique, surgit un cadeau, une plage fantôme, avec un standard, I Surrender Dear, qui paraît être un hommage indirect au saxophoniste Arnie Lawrence : en effet ce musicien new-yorkais (qui joua chez Duke Pearson, Chico Hamilton, Louie Bellson....) fut en Israël le professeur de Shauli Einav ; Arnie Lawrence avait été une sorte de disciple de Ben Webster, et cette interprétation du standard évoque une très belle version de Webster, en 1944, avec Johnny Guarnieri et Oscar Pettiford, sur un 78 tours Savoy. Bref le disque est une grande réussite, une œuvre riche et variée, où la marque de Shauli Einav se nourrit constamment du talent de ses partenaires, par la magie d'un jeu vraiment collectif.

Xavier Prévost

Premier chroniques pour "Beam Me Up"!

Written by Team Shauli on Tuesday, 12 January 2016. Posted in CD reviews, English, French

Reviews from France

Premier chroniques pour

Jazz A BaBoard

Beam Me Up – Shauli Einav Après sept ans passés aux Etats-Unis et un diplôme de l’Eastman School of Music en poche, Shauli Einav s’est installé à Paris en 2012. Le 19 janvier, le saxophoniste sort un quatrième disque, Beam Me Up, chez Berthold Records. Einav joue avec en quartet, avec le pianiste Paul Lay et le contrebassiste Florent Nisse, déjà présents sur A Truth About Me (2013), et en compagnie du batteur Gautier Garrigue. Einav invite aussi le guitariste Pierre Durand pour un morceau : « 76 San Gabriel ». Les sept thèmes sont de la plume d’Einav et quatre d’entre eux sont inspirés des œuvres de Segueï Prokofiev. Des mélodies dans l’esprit début du vingtième, mais aussi néo-bop dissonantes, soutenues par une rythmique dynamique et des chorus relevés : la musique du quartet est vivante. Einav adopte une structure thème – solo – thème et laisse de l’espace au piano ou au Fender de Lay. Le saxophoniste affiche une aisance à toute épreuve et sa sonorité moelleuse au soprano est particulièrement flatteuse, tandis que son ténor sonne presque comme un alto. Avec son jazz moderne et tendu, Beam Me Up s’inscrit dans l’air du temps. 

Musicologie.org

8 janvier 2016, par Alain Lambert —

— Installé à Paris après un long séjour new-yorkais de sept ans, le saxophoniste a travaillé avec le compositeur Asaf Matityahu pour mieux faire ressortir les correspondances des thèmes de Prokofiev avec les siens, qui prennent ainsi une ampleur presque insolite, avant de glisser dans l'improvisation impétueuse, comme dans les deux premiers morceaux (1415 et Tao Main), directement inspirés de motifs extraits des Visions fugitives. Du jazz épanoui donc, avec deux solistes éblouissants, Shauli Einav au sax, ténor ou soprano, Paul Lay au piano, et une section rythmique impeccable, Florent Nisse à la contrebasse et Gauthier Garrigue à la batterie, très présents tous deux pour ajouter du volume et de la rondeur. Par exemple dans Assai, en écho à l'Assai moderato no 12 de Prokofiev, où le son lyrique du soprano est comme enluminé. Dans Dolce Gustav, le principe de variation, mélodique et rythmique, est assumé en profondeur et complexité par le saxophoniste, avant de céder la place à un piano songeur. Ten Weeks amplifie la gravité du ténor par des accords pesants. Le temps s'écoule de façon irréversible, en même temps qu'il nous fait évoluer dans nos vies comme une succession de solos qui jamais ne seront rejoués. Le morceau titre, Beam Me Up, change l'ambiance de l'album quand Paul Lay reprend l'amorce de la contrebasse au Rhodes Fender, de façon répétitive et hypnotique, pour d'abord entraîner le sax à s'emballer, avant de finir par s'y soumettre. Pour le final, la guitare de Pierre Durand tisse des arpèges scintillants à la méditation mélancolique du soprano, hommage à un ami disparu. Par contre, la résurgence d'un thème en quartet, non répertorié sur la pochette, quelques minutes après la fin du disque, me laisse comme toujours dubitatif. Pourquoi ne pas l'avoir inscrit comme tel sur le cédé, d'autant que le son en est très beau ? Un beau cédé très inspiré à découvrir en priorité. On peut écouter des extraits sur le site du saxophoniste. Alain Lambert 8 janvier 2016

CultureJazz

Àgé de seulement 33 ans, le saxophoniste israélien Shauli Einav possède déjà un vécu musical des plus riches bien que son premier album soit paru il y a seulement 5 ans. Quittant son pays natal pour New York, il est désormais installé à Paris où il a enregistré ce quatrième album largement inspiré par l’œuvre de Prokofiev dont il est un grand admirateur. Solide formation, solistes de très haut niveau, section rythmique sans failles : voilà un disque porté par l’esprit du jazz, fidèle à des codes esthétiques connus mais néanmoins original.

Its never too late!

on Saturday, 03 October 2015. Posted in CD reviews, French

Its never too late!
A nice review that we recently located in the French Gazzette Bleue from March 2015: C'est le troisieme album comme leader de ce saxo¬phoniste israelien pour lequel it a cree dix compositions. A ce sujet et curieusement le lecteur CD m'af fiche les titres de l'album precedent "Opus One" ! Mais ve¬rification faite it s'agit bien de "a truth about me" que j'ecoute. Ne en 1982 Shauli apprend le violon des rage de 4 ans puis a 13 ans migre vers les sax. En 2006 it s'installe aux USA pour parfaire sa formation puis la mettre en pratique a New York. Depuis 2011 it vit a Paris oil ses qualites evidentes lui ouvrent les plus belles scenes jazz. II est ici entoure de musiciens francais et americains de tres haut niveau. II y a toujours un Moutin qui traine, ici Louis aux baguettes, un gage de quake. Pour com¬pleter Ia section rythmique Florent Nisse a la contrebasse bien connu de Ia "nouvelle scene jazz" avec notamment Fred Borey, David Ehnco... Au trombone Andy Hunter reference en la matiere qui fait sonner son instrument avec une pure¬te proche de la trompette. Antonin Tri Hoang au sax alto et a Ia clarinette basse complete le tableau; voila une etoile montante de plus a surveiller, it a 25 ans. Des le premier titre "Embarcadere" on est frappe par le timbre enjoue de son sax soprano. Shauli Einav a vraiment un son nouveau. Prenons quelques exemples dans ces dix compositions. "Circa" possede un groove entrainant au service d’une ligne melodieuse Des lyrique, une perle "Copenhague" enchaine sur une tres agreable rythmique chaloupee et tres vite le trombone y est mis en avant precedant un sax soprano tres pur et brillant. C'est vraiment bien ! Avec "the Traveler" place au swing mail un swing tendu et complexe, haletant. "Nomads" est une longue suite complexe et lyrique ou chacun s'exprime avec sensibilite. "One for Alex" debute au-tour du son particulier de la clarinette basse d'Antonin tri Hoang pour enchainer sur un solo tres musical du lea¬der au sax soprano puis de piano. Titre delicat. Un disque a Ia qualite d'ecri¬tune remarquable et avec une tres belle sonorite due principalement au sax tres expressif de Shauli Einay. Tres bel album.
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