Press reviews

Concerts/CD reviews

Musikansich Review - ANIMI

on Friday, 15 March 2019. Posted in Animi, CD reviews, German

First review in Germany for ANIMI

Musikansich Review - ANIMI

1982 wurde er in Israel geboren, der Saxofonist Shauli Einav. 1998 wurde er vom US-amerikanischen Kollegen Arnie Lawrence entdeckt und brachte den jungen Player dazu, einige Jahre in New York zu verbringen, bevor er sich danach in Paris niederließ.

Das neue Album heißt Animi, das ist ein Begriff aus dem Lateinischen und kann in etwa angewandt werden mit den Begriffen von Zufriedenheit im Leben, mit Seele, dem Gemüt und davon ausgehender Kraft. Und das mag durchaus zutreffen auf die sehr vorwärts treibende Musik des Künstlers, der mit ganz viel Seele spielt, mit großen Emotionen und Herzblut. Stets ist sein Spiel von feurigem Ausdruck geprägt und er vermag seine Mitstreiter damit anzustecken, so dass diese Musik energiereich ist, voller überraschender Wendungen und mit reichhaltigen Ideen gespickt.

Und so sprüht diese Energie reichlich frischen Wind in den Jazz, es ist nicht nur der Rückgriff auf Tradition, insbesondere höre ich viele Annäherungen an die Sechziger, sondern auch die Einbeziehung folkloristischer Elemente, naheliegend aus den Nahen Osten, und dazu die komplexen Kompositionen, die mit Eleganz und Leidenschaft umgesetzt worden sind. Mithin wird alles zusammengesetzt zu einem modernen Sound, der in seiner Art schon wieder zeitlos wirkt.

Bobby Hutcherson kommt mir in den Sinn, wenn sich der erste Song swingend voranschiebt und der Vibrafonist Tim Collins zum Solo von Einav unterstützende und prägnante Akzente setzt, so, als könne er nicht abwarten, endlich mit seinem Solo zu beginnen. Und als der Saxofonist dann endlich das Feld räumt, dann legt Collins los. Allen Solisten gemein ist das intensive Spiel mit dem gewissen Vorwärtsdrang. Und auch wenn es dann einmal etwas gemäßigt von Statten geht, und sich eine schöne Melodie voranschiebt bei “Hasela Ha’adom“, dann ist man auch davor nicht unbedingt sicher, dass die Ruhe immer wieder mit kurzen Einschüben unterbrochen wird. Stets entsteht somit reichlich Spannung und gerade die Spontaneität ist es, die den Reiz dieser Musik ausmacht. 

Wir erfahren ein Füllhorn von Überraschungen, eine sehr lebendige Atmosphäre durchgehend durch die ganze Platte. “One Step Up“ ist eine solcher Überraschungen, wenn Fayçal Salh seine arabische Laute (Oud) auspackt, um diese arabische Note mit einzuflechten, in einem Song, der den 5/4 Takt, wie wir ihn von “Take Five“ kennen, auch zwischendurch pflegt. Letztlich bleibt mir nur abschließend festzustellen, dass man sich als Jazzfreund diese Platte nicht entgehen lassen sollte, weil sie Türen öffnet, neue Sichtweisen offenbart und sich nicht der Tradition des Jazz verschließt.

Shauli Einav en quête de dérive / Jazz Magazine

on Tuesday, 23 February 2016. Posted in Concerts reviews, French

par Jean Francois MONDOT

Shauli Einav en quête de dérive / Jazz Magazine

http://www.jazzmagazine.com/shauli-einav-en-quete-de-derive/

Le jeune saxophoniste israélien a proposé samedi soir au Duc des Lombards une musique cherchant à se libérer des automatismes et des formules toutes faites. Il était aidé pour cela par une rythmique de jeunes diables survoltés: Paul Lay, Florent Nisse, Gautier Garrigue.

Shauli Einav (ts, sop) Paul Lay (p, fender), Florent Nisse (b), Gautier Garrigues (dm), Duc des Lombards, samedi 5 février 2016

Dès le début du premier morceau le jeune saxophoniste israélien (installé récemment à Paris, et qu’on aura donc le plaisir d’entendre régulièrement) prend la parole au sax ténor. On se dit que le concert va commencer par un chorus de ténor en majesté. Mais au bout de deux minutes Einav s’interrompt, semble changer d’avis, et cède la parole à sa rythmique. Il manifeste une évidente intention de briser les routines et de trouver une spontanéité dans les constructions sonores et les prises de parole que la suite confirmera. Florent Nisse (contrebasse) et Paul Lay (piano) font monter la mayonnaise à une vitesse vertigineuse. Shauli Einav revient alors, et se lance dans des arpèges biscornus qui m’évoquent un peu Mark turner. Je tente d’identifier le son très particulier de ce jeune saxophoniste. Il possède quelque chose de rêche, de rugueux, de rapeux, bref une de ces sonorités caractérisant un ténor désireux de chauffer à blanc son auditoire. Sauf que Shauli Einav se sert de ce son pour tracer des esquisses en demi-teinte. Plus tard, après le concert, il énonce la liste de ses maÎtres: Charlie Rouse, Harold Land, Earvin Booker, Lucky Thompson. Shauli Einav, la chose est claire, n’entend pas s’inscrire dans la liste émules de Stan Getz…


Au bout de quelques morceaux il me semble saisir que cette musique se caractérise par une sorte d’art de la dérive. Les morceaux débutent souvent sous des auspices classiques qui pourraient être qualifiés de hard-bop, ou de post hard bop. Mais ça ne dure pas. Paul lay, Florent Nisse, Gautier Garrigue font tanguer le navire, arrachent les voiles, crèvent les bouées, regardent jusqu’où on peut faire gîter le bateau. Quant à Shauli Einav, il les laisse faire avec une jubilation non dissimulée et sans inquiétude: Il se sait capable de nager en eau profonde. La section rythmique tient donc un rôle essentiel dans le groupe. Ce sont eux qui emmènent le quartet vers l’acidité et la dissonance. Ce processus de dérive volontaire est empreint de vitalité et d’allégresse. Il donne lieu à des moments endiablés. On remarque combien Florent Nisse et Gautier Garrigue se livrent à une sorte de surenchère amicale avec Paul lay pour pousser celui-ci à aller encore plus loin dans ses explorations. Il délivre plusieurs chorus magnifiques. Florent Nisse, sur I surrender dear, prend également un chorus très marquant qu’il termine avec une grande maîtrise de la construction narrative. Les dernières notes qu’il fait entendre sonnent comme la conclusion inéluctable de son solo sans que le moindre signe, le moindre regard soit nécessaire.

Tous les morceaux sont des compositions de Shauli Einav, issues de son disque « Beam me up » qui vient de paraître chez Berthold Records. On remarque particulièrement le magnifique Dolce Gustav, et ces deux ou trois morceaux qui enracinent la musique de Einav dans l’univers yiddish ou israélien, par exemple ce très beau morceau joué en hommage à son père, à la fin du concert. Mais le groupe joue aussi quelques standards, un Love for sale gorgé d’énergie vitale, I surrender Dear, vieille mélodie des années 30, et en rappel, comme un cadeau, un superbe Isfahan. Cette composition de Billy Stryhorn n’est pas caressée avec suavité, comme dans l’interprétation de Johnny Hodges, mais éraflée avec délicatesse par Shauli Einav. La composition garde toute sa tendresse mais gagne en muscles et en nerfs, et c’est très beau. Le saxophoniste israélien montre d’ailleurs une manière de jouer les standards, avec cette liberté nuancée d’éraflures, qui est véritablement passionnante.
Après le concert, on recueille la parole des musiciens. Le batteur Gautier Garrigues parle de l’une de ses influences actuelles, Marcus Gilmore, petit-fils de Roy Haynes « Il a fait évoluer la manière d’aborder le swing…Il propose une approche plus ouverte qui n’est d’ailleurs pas loin de celle de Roy Haynes. ça m’intéresse beaucoup… ». Shauli Einav confirme que c’est la recherche d’une forme personnelle de liberté qui a inspiré la musique jouée ce soir: « Je ne cherche pas une liberté totale, car il faut pour cela être un génie. Cela mène le plus souvent à des impasses , sauf si on s’appelle Ornette Coleman… ».

Paul Lay souligne sa recherche de la spontanéité absolue et de sa volonté d’écarter au maximum les clichés: « Une remarque d’un de mes professeurs au Conservatoire, patrick Moutal, m’a marqué pour la vie. Il m’a dit un jour: quand on monte sur scène, on tire la chasse. cette remarque s’est inscrite en moi… ».
J’interroge enfin Florent Nisse sur son merveilleux chorus sur I surrender dear, un solo où à plusieurs reprises il a paraphrasé le thème, ce qui est assez rare dans les solos de contrebasses. Florent Nisse développe une théorie sur ce que ne doit pas être un solo de basse : « Il y a deux manière de faire des solos de contrebasses que j’essaie à tous prix d’éviter. La première consiste à faire des phrases acrobatiques dans l’instrument, si bien qu’à un moment on a envie de dire au gars « change d’instrument et fais de la guitare ». la deuxième consiste à proposer un solo qui ressemble à une ligne de basse et n’apporte pas grand chose… ». Florent Nisse, par ailleurs un fin compositeur, a participé à un beau disque « Aux mages » (avec notamment Jakob Bro).Florent Nisse et Gautier Garrigue sont membres du groupe Flash Pig, qui prépare un disque ambitieux pour le mois de juin. On en reparlera. On reparlera aussi abondamment de tous ces jeunes musiciens brillants en 2016 (et dans les années qui viennent…).

New review by Xavier Prévost

Written by Team Shauli on Thursday, 04 February 2016. Posted in CD reviews, French

New review by Xavier Prévost

SHAULI EINAV QUARTET « Beam Me Up »

Shaui Einav (saxophones ténor & soprano), Paul Lay (piano, piano électrique), Florent Nisse (contrebasse), Gautier Garrigue (batterie), Pierre Durand (guitare, sur une plage)

Meudon, 4-5 juin 2015

Berthold Records BHT4730025 / DistrArt Musique

Le saxophoniste israélien, établi à Paris depuis quelques années, signe son quatrième disque, avec un quartette de choc : l'irremplaçable Paul Lay au piano, et un tandem rythmique de haut vol, qui est aussi celui du groupe Flash Pig : Florent Nisse à la contrebasse, et Gautier Garrigue à la batterie. Les trois premières plages empruntent aux Visions Fugitives de Prokofiev ses rythmes anguleux, ses dissonances, et quelques fragments mélodiques, pour les métamorphoser dans l'instant en un jazz d'audace et de vigueur. Le saxophone (le plus souvent ténor) mène la danse, s'évadant en volutes parfois rollinsiennes, mais le champ est souvent laissé, plus que libre, aux accompagnateurs, notamment au pianiste qui donne une fois encore l'indiscutable preuve de son art de sideman (car c'est un art singulier, même si Paul Lay brille aussi en leader avec ses propres groupes). Le thème titre de l'album, Beam Me Up, nous embarque, avec cette fois le piano électrique, dans un univers étrange et sinueux où chacun s'exprime richement dans le jeu collectif, par la magie de cette musique démocratique que l'on nomme jazz. Le disque paraît se conclure avec un quartette où la guitare de Pierre Durand a remplacé le piano : méandres encore, richement dessinés, sur des arpèges énigmatiques. Ce devrait être la fin, mais à 11'41'' de la plage 7, après presque huit minutes de silence numérique, surgit un cadeau, une plage fantôme, avec un standard, I Surrender Dear, qui paraît être un hommage indirect au saxophoniste Arnie Lawrence : en effet ce musicien new-yorkais (qui joua chez Duke Pearson, Chico Hamilton, Louie Bellson....) fut en Israël le professeur de Shauli Einav ; Arnie Lawrence avait été une sorte de disciple de Ben Webster, et cette interprétation du standard évoque une très belle version de Webster, en 1944, avec Johnny Guarnieri et Oscar Pettiford, sur un 78 tours Savoy. Bref le disque est une grande réussite, une œuvre riche et variée, où la marque de Shauli Einav se nourrit constamment du talent de ses partenaires, par la magie d'un jeu vraiment collectif.

Xavier Prévost

DJAM la revue

on Thursday, 14 April 2016. Posted in CD reviews, French

Philippe Lesage

Lecture rapide du line-up. Satisfaction non dissimulée devant les noms de la section rythmique : le pianiste Paul Lay – dernier prix Django Reinhardt décerné par l’Académie du Jazz – le contrebassiste Florent Nisse et le batteur Gautier Garrigue. Aux saxophones soprano et ténor, le leader Shauli Einav, un musicien israélien de 33 ans qui s’est déjà produit aux côtés de Aaron Golberg, Avishai Cohen, Don Friedman, Omer Avital ou Shai Maestro et qui eut comme professeur Arnie Lawrence et qui avoue être attiré par des saxophonistes comme Harold Land et Charlie Rouse (on apprécie ces choix assumés). Ceux qui s’exclameront qu’il s’agit encore d’un musicien israélien qui se partage entre les Etats–Unis et Paris devront reconnaitre que le jazz d’aujourd’hui se revivifie avec eux. Il signe toutes les compositions et précise dans le livret qu’il a fait appel à Assaf Matiyahu, sans doute pour affiner des correspondances latentes existant entre ses propres compositions et celles de Prokofiev, principalement sur les titres «  1415 », «  Tao Main » et «  Assai ».

Qu’est-ce qui fait encore courir de jeunes jazzmen ? Est-ce jouer une musique de ce niveau où leader et sidemen deviennent quatre mousquetaires endossant le fameux : «  tous pour un .. » ? Est-ce la volonté de « réévaluer les choses importantes de la vie et de penser le moment présent sans penser au passé ni au futur » comme l’écrit Shauli Einav dans son texte de pochette? Sans avoir de réponse précise, l’auditeur ne peut que boire à cette fontaine de jouvence et toutes les plages étant plus belles les unes que les autres, à aucun moment il ne lui prend l’envie d’appuyer sur la touche pause.

Comme précisé plus haut, dans ce que l’on pourrait qualifier d’ improvisation collective, les trois premières morceaux («  1415 », «  Tao Main » et «  Assai »), évoquent sans pesanteur les rythmes et dissonances de Prokofiev ; le sax y a parfois un son rugueux mais le piano de Paul Lay est élégant et lyrique et la basse se taille souvent la part du lion ; par contre, dans « Ten Weeks », le souffle long et acide du sax libère un fond angoissant. Un profond changement de climat s’opère sur les deux dernières plages : « Beam Me Up » et sur « 76 San Gabriel ». Dans «  Beam Me Up » le fender rhodes, avec ses accents plus datés, reprend les notes introductives de la contrebasse avec une insistance répétitive alors que le piano est remplacé, dans « 76 San Gabriel », par les accents métalliques de la guitare de Pierre Durand pour délivrer une musique évocatrice d’images.

Haaretz

on Tuesday, 23 February 2016. Posted in CD reviews, English, Hebrew

by Ben Shalev

The opening of Einav’s latest album is a bit deceptive, perhaps even intentionally: Opening track “1415” starts like a Jewish tune, even Hasidic. But the roots of the album are the imagination and open mind of the saxophonist. Einav doesn’t play freestyle jazz, but there’s a lot of freedom in his jazz. The framework refuses to remain rigid. The improvisation, as opposed to most of the other albums reviewed here, is not organized according to a clear harmonic structure that repeats itself, but has a more fluid and even capricious regularity.

Hebrew:

Haaretz BenShalev

Premier chroniques pour "Beam Me Up"!

Written by Team Shauli on Tuesday, 12 January 2016. Posted in CD reviews, English, French

Reviews from France

Premier chroniques pour

Jazz A BaBoard

Beam Me Up – Shauli Einav Après sept ans passés aux Etats-Unis et un diplôme de l’Eastman School of Music en poche, Shauli Einav s’est installé à Paris en 2012. Le 19 janvier, le saxophoniste sort un quatrième disque, Beam Me Up, chez Berthold Records. Einav joue avec en quartet, avec le pianiste Paul Lay et le contrebassiste Florent Nisse, déjà présents sur A Truth About Me (2013), et en compagnie du batteur Gautier Garrigue. Einav invite aussi le guitariste Pierre Durand pour un morceau : « 76 San Gabriel ». Les sept thèmes sont de la plume d’Einav et quatre d’entre eux sont inspirés des œuvres de Segueï Prokofiev. Des mélodies dans l’esprit début du vingtième, mais aussi néo-bop dissonantes, soutenues par une rythmique dynamique et des chorus relevés : la musique du quartet est vivante. Einav adopte une structure thème – solo – thème et laisse de l’espace au piano ou au Fender de Lay. Le saxophoniste affiche une aisance à toute épreuve et sa sonorité moelleuse au soprano est particulièrement flatteuse, tandis que son ténor sonne presque comme un alto. Avec son jazz moderne et tendu, Beam Me Up s’inscrit dans l’air du temps. 

Musicologie.org

8 janvier 2016, par Alain Lambert —

— Installé à Paris après un long séjour new-yorkais de sept ans, le saxophoniste a travaillé avec le compositeur Asaf Matityahu pour mieux faire ressortir les correspondances des thèmes de Prokofiev avec les siens, qui prennent ainsi une ampleur presque insolite, avant de glisser dans l'improvisation impétueuse, comme dans les deux premiers morceaux (1415 et Tao Main), directement inspirés de motifs extraits des Visions fugitives. Du jazz épanoui donc, avec deux solistes éblouissants, Shauli Einav au sax, ténor ou soprano, Paul Lay au piano, et une section rythmique impeccable, Florent Nisse à la contrebasse et Gauthier Garrigue à la batterie, très présents tous deux pour ajouter du volume et de la rondeur. Par exemple dans Assai, en écho à l'Assai moderato no 12 de Prokofiev, où le son lyrique du soprano est comme enluminé. Dans Dolce Gustav, le principe de variation, mélodique et rythmique, est assumé en profondeur et complexité par le saxophoniste, avant de céder la place à un piano songeur. Ten Weeks amplifie la gravité du ténor par des accords pesants. Le temps s'écoule de façon irréversible, en même temps qu'il nous fait évoluer dans nos vies comme une succession de solos qui jamais ne seront rejoués. Le morceau titre, Beam Me Up, change l'ambiance de l'album quand Paul Lay reprend l'amorce de la contrebasse au Rhodes Fender, de façon répétitive et hypnotique, pour d'abord entraîner le sax à s'emballer, avant de finir par s'y soumettre. Pour le final, la guitare de Pierre Durand tisse des arpèges scintillants à la méditation mélancolique du soprano, hommage à un ami disparu. Par contre, la résurgence d'un thème en quartet, non répertorié sur la pochette, quelques minutes après la fin du disque, me laisse comme toujours dubitatif. Pourquoi ne pas l'avoir inscrit comme tel sur le cédé, d'autant que le son en est très beau ? Un beau cédé très inspiré à découvrir en priorité. On peut écouter des extraits sur le site du saxophoniste. Alain Lambert 8 janvier 2016

CultureJazz

Àgé de seulement 33 ans, le saxophoniste israélien Shauli Einav possède déjà un vécu musical des plus riches bien que son premier album soit paru il y a seulement 5 ans. Quittant son pays natal pour New York, il est désormais installé à Paris où il a enregistré ce quatrième album largement inspiré par l’œuvre de Prokofiev dont il est un grand admirateur. Solide formation, solistes de très haut niveau, section rythmique sans failles : voilà un disque porté par l’esprit du jazz, fidèle à des codes esthétiques connus mais néanmoins original.

3 reviews from Frankfurt

Written by Team Shauli on Thursday, 17 September 2015. Posted in Press reviews, Concerts reviews, German

This last August we had a very successfull show in Frankfurt Palmengarten. We receieved 3 great reviews in the main newspapers there, and just wanted to bragg a little :)

Frankfurter Allgemeine Zeitung

Frankfurter Allgemeine Zeitung

Frankfurter Neue Presse

Frankfurter Neue Presse

Frankfurter Rundschau

Frankfurter Rundschau

Sélection Couleurs Jazz

on Tuesday, 23 February 2016. Posted in CD reviews, English, French

Par Vincent Suzat

Sélection Couleurs Jazz

***See English below

Le saxophoniste Shauli Einav nous livre un des CD les plus enthousiasmants de la production de ces derniers mois. Un jazz moderne, brillant, à la fois cérébral et sensible, réfléchi et créatif, osant des couleurs vives (que certains trouveront pas assez académiques…), et présentant toujours une très belle musicalité.

La présence de Paul Lay au piano est remarquable. Bien au-delà d’un simple sideman, ses prises de paroles sont mélodieuses, sans jamais tomber dans la facilité, ni dans la virtuosité claviéristico-sportive, les dialogues avec le saxo sont d’une grande intelligence, les couleurs d’harmonies à la fois consonantes et libres de tendre vers une dissonance moderne qui reste malgré tout très compréhensible. « Tao Main » en est un exemple magistral. Le travail au rhodes sur Beam Me Up présente aussi des harmonies modernes et subtiles avec le saxo.

La paire rythmique Florent Nisse / Gautier Garrigue, compères de l’excellente formation française Flash Pig, nous bâtissent une ossature à la fois dense et relevée, un échafaudage solide, intense, jamais simpliste, toujours nuancé, en évolution permanente, permettant l’expression mouvante des deux autres.

Shauli Einav a du chercher un son, au centre de ce paysage, et il l’a trouvé. Je le trouve un peu plus nuancé que dans ses trois précédents opus, plus subtil, et osant plus le plein chant aussi (j’y reconnais un peu de Zorn quand il fleurte entre phrasé consonant et dissonant?). Mais toujours avec la même vigueur, la même lumière.

Il parait que Prokofiev a été une source d’inspiration pour cet album. On y reconnait certes quelques couleurs mélodiques, quelques motifs harmoniques et rythmiques, mais cela reste prétexte.

On retient surtout un formidable équilibre d’ensemble, une modernité radieuse, énergique et sensible, et très intelligemment construite, à laquelle on revient avec plaisir.

Beam me up, Scotty !


The saxophonist Shauli Einav delivers one of the most exciting CD of these last months production. A modern, brilliant, at the same time cerebral and sensitive, thoughtful and creative jazz, daring lively colors (that some will find not rather academic), and always presenting a very beautiful musicality.

Paul Lay‘s presence at the piano is remarkable. Far more than a sideman, his play is melodious, without ever falling in the ease, nor in the keyboard-sports virtuosity, the dialogues with the sax are full of intelligence, the colors at the same time consonant and free to aim towards a modern dissonance which remains very accessible. « Tao Main » is a good example. The parts with the fender rhodes on Beam Me Up is a very delicate and modern job too.

The rhythmic duo Florent Nisse / Gautier Garrigue, from of the excellent French band Flash Pig, builds us a dense and spicy skeleton, a solid, intense, ever simplistic scaffold, always subtil, in permanent evolution, allowing the moving expression of two others.
So, Shauli Einav had to search for his proper sound, in the center of this landscape, and he found it well ! He seems to me a little bit more subtile than in his three previous albums, and daring more the full singing also (do I recognize a little thing from Zorn when he drives between consonant and dissonant phrasing?). But always with the same energy, the same light.

I hear that Prokofiev was a source of inspiration for this album. We recognize certainly some melodic colors and rhythmic patterns, but it is a pretext.
We retain especially a great balance for all the band, a radiant, sensitive modernity, very intelligently composed. I’ll play it again with pleasure !

Beam me up, Scotty !

Jerusalem Post - Beam Me Up

on Tuesday, 09 April 2019. Posted in CD reviews, English

by Barry Davis

There are dozens, actually it seems like hundreds, of bright, talented Israeli jazz musicians doing the country proud out there in the big wide world. New York is, of course, the epicenter of the global jazz scene and, as such, attracts the greatest number of our talented boys and girls.

But there are a few who prefer to peddle their polished wares in other domains. Saxophonist Shauli Einav did his stateside time, completing a master’s degree at the University of Rochester in Upstate New York, followed by a five-year stint in New York City itself. It was a formative period for the now 34-year-old saxophonist.

“The fact that you could go and see the greats play live was so important,” he notes. “And, of course, there is always so much going on there.But, after his seven-year sojourn in the US, romance came into play and Einav’s then girlfriend Naama – now his wife and mother of their two-year-old son, Yoel – triggered a European relocation plan.

“Naama is an opera singer and there’s a lot more opera in Europe,” explains Einav. “And I also connected with a French record label at the time.” The couple duly upped stakes and moved to Paris.

Einav is currently back in Israel to visit family and friends, to give some master classes and also to officially launch his latest CD, Beam Me Up, out on German label Berthold Records. The new offering, Einav’s fourth release, will be unveiled at a gig at Jerusalem’s cozy HaMazkeka venue on Tuesday (9:30 p.m.).

For anyone who caught the original popular sci-fi Star Trek television series, or repeats, or YouTube excerpts, the name of the album will instantly ring a bell, as the request made of the Starship Enterprise’s chief engineer Scotty to transport Captain Kirk back to the ship. Einav would like his music to have a similar moving effect, in the galvanizing sense of the term.

“I liked Star Trek as a kid, but it’s not from that,” he explains. “I want my music to infuse people with energy, and to take them to higher places.”

Judging by his output to date, Einav has been following a pretty sharply inclined creative trajectory of his own. He has a robust yet lyrical sound to his horn playing.

Beam Me Up, which includes seven originals plus a hidden bonus track that kicks in around 80 minutes after the last official track, shows that the Parisian resident has taken his writing skills to a new level.

Intriguingly, the entire album is inspired by a work from very different musical climes – the Visions Fugitives series of short piano pieces by Russian composer Sergei Prokofiev between 1915 and 1917.

“This album is a sort of commentary on Prokofiev,” says Einav.

“I don’t know if the listener will immediately get that, but every piece I worked on is inspired by a specific piece, or pieces, of Visions Fugitives series.”

The opening track goes by the enigmatic name of “1415” which, as Einav explains, feeds off pieces 14 and 15 of the Prokofiev opus.

“The series is really special for me,” he continues. “You can hear a bit of it and you think it sounds familiar, but it really isn’t. As a jazz musician who is interested in harmony and rhythm it really grabbed me. I don’t know if he was a jazz artist at heart, but he was a real groundbreaker. He could write neoclassical stuff that is sort of reminiscent of Mozart or Haydn, but he would write all sorts of weird harmonies and tempos. He is a composer I really admire.”

Its never too late!

on Saturday, 03 October 2015. Posted in CD reviews, French

Its never too late!
A nice review that we recently located in the French Gazzette Bleue from March 2015: C'est le troisieme album comme leader de ce saxo¬phoniste israelien pour lequel it a cree dix compositions. A ce sujet et curieusement le lecteur CD m'af fiche les titres de l'album precedent "Opus One" ! Mais ve¬rification faite it s'agit bien de "a truth about me" que j'ecoute. Ne en 1982 Shauli apprend le violon des rage de 4 ans puis a 13 ans migre vers les sax. En 2006 it s'installe aux USA pour parfaire sa formation puis la mettre en pratique a New York. Depuis 2011 it vit a Paris oil ses qualites evidentes lui ouvrent les plus belles scenes jazz. II est ici entoure de musiciens francais et americains de tres haut niveau. II y a toujours un Moutin qui traine, ici Louis aux baguettes, un gage de quake. Pour com¬pleter Ia section rythmique Florent Nisse a la contrebasse bien connu de Ia "nouvelle scene jazz" avec notamment Fred Borey, David Ehnco... Au trombone Andy Hunter reference en la matiere qui fait sonner son instrument avec une pure¬te proche de la trompette. Antonin Tri Hoang au sax alto et a Ia clarinette basse complete le tableau; voila une etoile montante de plus a surveiller, it a 25 ans. Des le premier titre "Embarcadere" on est frappe par le timbre enjoue de son sax soprano. Shauli Einav a vraiment un son nouveau. Prenons quelques exemples dans ces dix compositions. "Circa" possede un groove entrainant au service d’une ligne melodieuse Des lyrique, une perle "Copenhague" enchaine sur une tres agreable rythmique chaloupee et tres vite le trombone y est mis en avant precedant un sax soprano tres pur et brillant. C'est vraiment bien ! Avec "the Traveler" place au swing mail un swing tendu et complexe, haletant. "Nomads" est une longue suite complexe et lyrique ou chacun s'exprime avec sensibilite. "One for Alex" debute au-tour du son particulier de la clarinette basse d'Antonin tri Hoang pour enchainer sur un solo tres musical du lea¬der au sax soprano puis de piano. Titre delicat. Un disque a Ia qualite d'ecri¬tune remarquable et avec une tres belle sonorite due principalement au sax tres expressif de Shauli Einay. Tres bel album.

JazzMagazine Chronique

on Tuesday, 23 February 2016. Posted in CD reviews, French

Par Jacques ABOUCAYA

jazzmagazine

Citizen Jazz

on Thursday, 04 February 2016. Posted in CD reviews, French

Citizen Jazz

Déjà quatre albums au compteur pour le jeune et fougueux saxophoniste israélien Shauli Einav, installé à Paris depuis 2013. Dans Beam Me Up, il se présente en quartet accompagné par l’hyperactif Paul Lay au piano (Ping Machine, Géraldine Laurent, Eric Le Lann,…) et par la paire Florent Nisse / Gautier Garrigue, soit la rythmique du groupe Flash Pig, jeune quartet français que l’année 2016 devrait consacrer. C’est justement cet attelage qui retient d’abord l’attention tant les deux hommes assoient le tempo avec autorité tout en distillant de subtiles nuances et variations qui poussent Einav à se démultiplier. Saxophoniste puissant et véloce, il est très à l’aise sur les up tempo dans une veine finalement très hard bop. Mais un hard bop moderne qui n’hésite pas à expérimenter la dissonance et les constructions tarabiscotées comme dans « Tao Main » où Paul Lay livre un magistral solo, « 1415 » aux réminiscences balkaniques ou « Dolce Gustav » aux changements de rythme incessants. Les morceaux plus lents, tels « Assai » ou « Ten Weeks » font entendre un Shauli Einav très lyrique et mettent en lumière la musicalité et la personnalité de la section rythmique.
L’album se clôt [1] sur « 76 San Gabriel », beau duo tout en retenue et délicatesse avec le guitariste Pierre Durand, invité pour l’occasion.

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